Impôts locaux > Actualités > Doit-on craindre une nouvelle hausse ?
Selon un sondage réalisé par Opinion Way (EcoScope - Baromètre OpinionWay pour Axys Consultants - Le Figaro - BFM Business), les 3/4 des Français craignent une hausse des impôts locaux en 2015.
L'enquête a été effectuée mi-février 2015 sur 1006 personnes représentatives de la population (tous les âges, sexes, catégories professionnelles, actifs et inactifs, choix politiques).
74 % anticipent que les impôts locaux vont augmenter.
Le quart restant (24 %) pense qu'ils resteront stables.
Seul 1 % envisage une baisse.
Le taux des personnes anticipant une augmentation des impôts varie entre 72 et 77 % quels que soient le sexe, l'âge et la catégorie socioprofessionnelle (CSP).
Le taux est cependant moins élevé pour les 25-34 ans qui semblent moins pessimistes car ils ne sont que 65 % à anticiper une hausse et 30 % à espérer une stabilité (contre 24 % en moyenne).
Les femmes sont un peu plus optimistes que les hommes : 72 % d'entres elles anticipent une hausse contre 76 % des hommes et 26 % pensent que les impôts locaux seront stables contre 21 % des hommes.
Les inactifs sont 76 % à craindre une hausse : le taux baisse à 74 % pour les actifs.
L'écart est plus marqué chez les salariés qui sont 76 % à anticiper une augmentation des impôts locaux alors que "seulement" 64 % des travailleurs indépendants l'envisagent. 7 % de ces derniers les verraient même diminuer (contre 1 % en moyenne).
Les salariés du public sont encore plus craintifs.
Côté politique, on ne voit pas l'avenir de la même façon : "seulement" 60 % des partisans du Parti Socialiste (PS) redoutent une hausse des impôts locaux tandis qu'ils sont plus de 80 % à droite (Modem, UMP et FN).
Près de 40 % à gauche escomptent une stabilité alors qu'ils ne sont moins de 20 % à droite à l'envisager.
A la question "Comment compenser la baisse des aides financières de l'Etat", les sondés ont proposé 3 grandes pistes :
83 % des sondés souhaiteraient baisser les dépenses des collectivités locales, notamment les femmes, les plus de 50 ans et les inactifs.
Les travailleurs indépendants, les salariés du public et le retraités opteraient davantage pour cette option, tandis que les salariés du privé préfèreraient mettre la main à la poche en payant plus d'impôt.
Les partisans de droite sont également plus favorables à cette mesure que ceux de gauche.
Les solutions pour baisser les dépenses :
Le sondage met en relief les principales propositions des Français pour réduire les dépenses :
Seulement 9 % préfèreraient payer plus d'impôts, notamment les hommes, les 35-49 ans et les CSP supérieures. Cela peut s'expliquer par le fait que ces catégories d'individus perçoivent en moyenne des revenus plus élevés que les autres : ils sont donc moins réfractaires à une hausse d'impôt.
Les salariés du privé seraient plus enclin à augmenter les impôts par rapport aux autres actifs.
Sans surprise, les partisans de gauche sont plus nombreux à privilégier la solution fiscale pour faire rentrer de l'argent dans les caisses.
L'option "Baisser les dépenses" remporte le plus de voix : toutes catégories confondues, elle constitue la piste préférée des Français pour équilibrer les comptes publics, et ce quels que soient le sexe, l'âge, la CSP, le statut salarié ou non, et l'orientation politique.
La majorité des Français est donc prête à perdre du service public pour ne pas alourdir la pression fiscale.
Espérons que les collectivités locales entendent le message car pour l'heure 68 % des sondés estiment qu'elles "ne font pas d'efforts" pour réduire leurs dépenses. L'effort N°1 devrait être concentré, pour 75 % des sondés, sur l'évaluation de l'efficacité des dépenses, autrement dit vérifier l'utilité même de chaque dépense et ainsi lutter contre le gaspillage.
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