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Astuces pour réduire votre ISF : quelques conseils pratiques

Votre patrimoine a une valeur supérieure à 1 310 000 € ? Vous devrez donc vous acquitter du paiement de l'Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF). La réforme de l'ISF de 2013 a relevé le barème d'imposition en rétablissant les tranches du barèmes applicables en 2011.
Tous les redevables de l'ISF ne possèdent pas une grande fortune mais doivent quand même payer cet impôt. Malheureusement pour certains, les revenus ne sont pas indexés sur le patrimoine et l'écart entre les deux peut être préjudiciable.
Dans tous les cas, que vous éprouviez des difficultés à payer votre ISF ou pas, il est possible de réduire la valeur de votre patrimoine, et donc de diminuer voire même d'annuler votre ISF. Pour cela, il faut investir dans des biens non soumis ou partiellement soumis à l'ISF.

Biens non soumis en partie ou en totalité à l'ISF

La plupart des biens n'entrant pas en compte dans la base du calcul de l'ISF est répertorié en 3 catégories : les objets d'art, l'immobilier et les investissements au sein d'une entreprise.

Les objets d'art

Investissez dans des objets d'art anciens, modernes ou antiquités (d'au moins un siècle) et vous pourrez déduire de votre patrimoine la valeur totale de vos investissements. Les objets concernés sont très vastes, ce qui vous permettra d'investir en fonction de votre sensibilité artistique : meubles, peintures, sculptures, tapis, objets de collection, ...
Attention : les pierres précieuses et les bijoux ne sont pas exclus de votre patrimoine pour le calcul de l'ISF, alors ils ne constituent pas un bon placement si votre unique objectif est de réduire vos impôts.

Les investissements forestiers

Si vous achetez des parts dans un groupement forestier, 75 % des sommes investies sont exonérées d'ISF, dans une limite de 50 000 €.

Les biens immobiliers 

Vos biens immobiliers bénéficient d'un abattement de 30 % avant le calcul de l'ISF. Cet abattement s'applique d'office pour votre maison d'habitation (logement principal) mais il est soumis à une condition pour les biens secondaires : ils doivent être loués. Alors n'hésitez pas à les transformer en logements locatifs afin de pouvoir déduire jusqu'à 20 % de leur valeur à votre base d'imposition de l'ISF.

De plus, si vous constituez une Société Civile Immobilière (SCI) pour y placer vos biens immobiliers, vous pouvez bénéficier d'un abattement de la valeur de vos biens, à déduire à la base d'imposition.
Si vous détenez des biens en Indivision, vous pouvez également appliquer une décote de 20 %.

Les biens ruraux loués pour une longue période ainsi que les parts de groupements fonciers agricoles (GFA) et forestiers (GFF) ouvrent droit à un abattement fical. En effet, vous pouvez déduire 75 % de leur valeur jusqu'à 100 393  € à votre base d'imposition et la moitié au-delà. Par contre, ces biens sont exonérés d'ISF s'ils sont loués pendant au moins 18 ans à un membre de la famille pour des raisons professionnelles.

Les investissements professionnels

Devenez actionnaire d'une PME et la moitié des sommes engagées dans le capital de l'entreprise est à déduire de votre patrimoine soumis à l'ISF (sous certaines conditions), dans une limite de 45 000 €. Pour cela, vous devez détenir les parts pendant au moins 5 ans.
Si vous investissez via un FIP ou un FCPI, le plafond de déduction est fixé à 18 000 €.

Si vous gérez une entreprise individuelle, tous les biens achetés dans le cadre de votre activité professionnelle sont à déduire de votre patrimoine avant le calcul de l'ISF.

Faites un don

Une partie des sommes versées à une association ou à une fondation d'intérêt général est déductible du montant de l'ISF. Cette réduction d'ISF est égale à 75 %, dans une limite de  50 000 €.

L'épargne retraite

Les sommes placées sur les compte épargne retraite, comme les PERP, Madelin, Préfon, Corem, ne sont pas compris dans la base de calcul de l'ISF.
Il en est de même pour les rentes viagère, à condition qu'elles soient perçues à la retraite.