Impôts > Nouveautés impôt 2013 > Fiscalité : le ras-le-bol des Français
Le baromètre de lassitude des Français semble enregistrer des niveaux records en 2013.
Déjà assommés par les gels du barème de l'impôt précédents et les hausses successives du taux des prélèvements sociaux, le cocktail fiscal de 2013 a été la cerise sur le gâteau : nouveau gel du barème, nouvelle tranche d'imposition à 45 %, baisse du quotient familial, baisse du plafonnement des avantages fiscaux, fiscalisation des heures supplémentaires, etc.
Et l'année 2014 ne sera pas mieux : hausse de la TVA, réforme de l'imposition des dividendes, intérêts et plus-values mobilières, baisse drastique du plafonnement des avantages fiscaux, suppression de certaines niches fiscales, nouvelle baisse du quotient familial, hausse des frais de notaire, tranche à 75 % pour les entreprises, etc.
En clair, les contribuables en ont ras-le-bol de toutes ces hausse d'impôt. L'impression de travailler juste pour payer ses impôts n'a jamais été forte.
Le Ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a déclaré avoir entendu ce "ras-le-bol" des Français en matière fiscale, qu'ils soient consommateurs ou entreprises, et souhaite y remédier.
Certes, les hausses d'impôts augmentent les recettes de l'Etat, utiles quand la croissance n'est pas au rendez-vous comme ces dernières années. Toutefois, les impôts deviennent contre-productifs lorsqu'ils atteignent des niveaux trop importants.
En cette période de sortie de crise, la croissance constitue un élément indispensable à la reprise économique. Mais croissance rime avec consommation. Comment consommer quand la pression fiscale est aussi forte ?
Les hausses d'impôt sont mêmes critiquées par les socialistes eux-mêmes : Ségolène Royal, Claude Bartolone, Laurent Fabius, etc.
Même si cela ne pèsera pas lourd dans la balance, les Français peuvent d'ores et déjà se consoler avec les mesures fiscales déjà votées : baisse de la TVA à taux réduit (de 5,5 à 5 %) et baisse de l'impôt sur les plus-values immobilières (abattement supplémentaire de 25 % et exonération au bout de 22 ans).
Le gouvernement souhaite aller plus loin pour soulager le porte-monnaie des Français et ... regagner en popularité !
La priorité est donc de stopper la hausse des prélèvements obligatoires dès 2015. Le choix gouvernemental devrait plus se porter sur la baisse des dépenses.
Le ras-le bol des Français et le moratoire fiscal demandé par Jean-Louis Borloo semblent avoir été entendu : François Hollande a annoncé le 30 août une "pause fiscale". Cala signifie qu'aucune autre augmentation des impôts et taxes n'est prévue en 2014. La réforme des retraites ne sera donc pas financée par une hausse de la CSG.
En matière d'impôt sur le revenu, le barème devrait enfin être revalorisé en indexant les tranches d'imposition sur l'inflation. Après plusieurs années de gel, cette nouvelle tombe à pic !
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