Impôts > La fiscalité française > Pression fiscale : les mises en garde internationales
Les niveaux records de la fiscalité française n'alertent pas seulement les contribuables. Les organisations internationales et européennes tirent également la sonnette d'alarme.
Le Fond Monétaire International (FMI) a publié en août 2013 un rapport sur les politiques économiques engagées par la France, et notamment sur la politique fiscale. L'instance internationale ne semble pas être en parfait accord avec les décisions prises par le nouveau gouvernement français.
La course effrénée à la réduction des déficits pourrait s'avérer contre-productive et soulever des effets bien plus néfastes.
Le FMI recommande donc de modérer la réduction du déficit en reculant l'objectif des fameux 3%. Cela permettrait de ne pas augmenter davantage les prélèvements obligatoires en 2014. Certes, cette augmentation est censée rapporter 6 milliards d'euros pour réduire le déficit de 0,3 %. Mais étant donnée que la reprise de la croissance se fait attendre (le FMI estime la croissance française inférieure à 1 % en 2014 après un taux négatif pour 2013), la hausse des impôts pourrait entacher ces perspectives d'avenir plutôt optimistes : plus de prélèvements signifie moins d'investissements et de consommation, les deux moteurs principaux de la croissance.
Le FMI suggère d'accélérer les réformes structurelles plutôt que de tout miser sur la fiscalité. La France doit en outre accroître sa compétitivité afin de booster le volume de transactions. Et ce gain de compétitivité passe inévitablement par des modifications profondes des marchés du travail et des biens et services : réforme des retraites, système de cotisations, allègement des charges patronales, ouvertures des marchés, politique d'emplois pour baisser le chômage, etc.
Le Commissaire européen en charge des affaires économiques et monétaires appuie la position du FMI : l'imposition en France atteint un niveau maximal et ce à tous les niveaux : impôt sur le revenu, charges sociales, taxation du capital et impôt sur les sociétés.
De nouvelles hausses d'impôt auraient, selon lui, des effets pervers et nuiraient à l'activité économique (moins de croissance et d'emploi).
La réduction des déficits doit donc passer par la baisse des dépenses publiques et non plus par la fiscalité, si ce n'est peut-être une fiscalité écologique.
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