Impôts > La fiscalité française > Impôts : grand sujet d'actualité
Le magazine Capital a consacré le dimanche 17 novembre 2013 une émission entière aux impôts avec pour thèmes principaux le ras-le-bol fiscal, la hausse des impôts, notamment pour les classes moyennes et les paradis fiscaux.
Selon un sondage demandé par Capital, 73 % des Français seraient tentés de ne pas déclarer tous leurs revenus au fisc.
6 Français sur 10 ont vu leurs impôts augmenter entre 2012 et 2013, tout impôts confondus.
Les Français se révoltent de plus en plus face aux hausses d'impôts qui n'en finissent plus. La révolte des "bonnets rouges" en est le parfait exemple.
Tandis que d'autres paient en silence même si la pilule passe difficilement.
Avec des revenus similaires, les ménages paient plus d'impôts. Conséquence : il faut anticiper ces hausses d'impôt pour ne pas se retrouver au dépourvu en fin d'année.
Le ras-le-bol fiscal est accentué par l'incompréhension devant tant d'impôt.
Les impôts locaux, taxe foncière et taxe d'habitation, sont la cerise sur le gâteau. Après l'impôt sur le revenu payé en septembre, les impôts locaux arrivent juste derrière et la note s'avère souvent salée. Les Français ne comprennent généralement pas leur mode de calcul et l'utilisation de ces recettes par les communes est souvent remise en cause, ce qui amplifie l'exaspération fiscale.
La pression fiscale pousse alors certains à se révolter. Après la grogne des "pigeons" de l'an dernier à l'annonce de la réforme de l'imposition des plus-values mobilières, c'est au tour des "tondus" de se faire entendre. Les tondus sont un collectif qui comprendrait plus de 370 000 patrons de petites entreprises de moins de 10 salariés (selon leur site internet). Ils ne sont pas contre payer des impôts mais pas à ce point ! Selon eux, sitôt gagné, l'argent est déjà dépensé. Leur stratégie : faire la grève de l'impôt.
Pour échapper à l'impôt, le magazine démontre à quel point les commerçants utilisent l'argent liquide pour détourner une partie de leur recette et ainsi diminuer la note fiscale.
Certaines professions permettent davantage de faire de l'argent au noir qui échappe à la TVA, à l'impôt sur le revenu, aux charges sociales, à l'impôt sur les sociétés, etc.
Les chauffeurs de taxi, les artisans, les restaurateurs sont un bon exemple car beaucoup de paiements se font en liquide. Certains ne déclareraient que 50 à 70 % de leur salaire au fisc.
Même les pharmacies se mettent à "faire du black". La fraude pourrait dépasser les 400 millions d'euros selon l'enquête en cours pour cette seule profession.
Pour limiter la fraude, une loi de 2010 interdit aux particuliers tout paiement en liquide de plus de 3 000 € (article L112 du Code Monétaire et Financier). Mais tous les commerçants ne respectent pas forcément cette obligation.
L'argent liquide reste donc le moyen privilégie pour payer moins d'impôt. A condition de ne pas se faire prendre ! En effet, l'argent liquide n'est pas si facile à dissimuler : trop voyant de le mettre à la banque, pas rémunérateur au coffre, le cacher sous le matelas n'est pas très sûr, ...
La solution la plus répandue : envoyer cet argent dans un paradis fiscal. Le paradis préféré des Français demeure la Suisse : proche de la France, le transfert dans les banques suisses a été pendant très longtemps un jeu d'enfant. La pression internationale vise à réduire un peu ce phénomène, mais nous ne nous sommes qu'aux premiers balbutiements. Les banques suisses sont en effet protégées par le secret bancaire : dévoiler des informations sur des clients constitue un délit en Suisse. Dans ces conditions, difficile de lutter contre l'évasion fiscale.
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