Impôts > Nouveautés impôt 2015 > Les baisses promises pour 2016
Murmurées depuis quelques mois, les baisses d'impôts attendues pour 2016 ont été enfin énoncées par le François Hollande le 20 août 2015 : elles seront effectives "quoi qu'il arrive".
Les classes moyennes verront bien leurs impôts diminuer l'an prochain, notamment l'impôt sur le revenu. Pour l'heure, pas plus de détails. Il faudra une nouvelle fois attendre la loi de finances automnale pour disposer des modalités.
Michel Sapin, Ministre des Finances, a confirmé en cette fin d'été que les baisses d'impôts concerneraient bien l'impôt sur le revenu car il s'agit d'une charge lourde pour les ménages les plus modestes.
Début septembre, une estimation de 2 milliards de baisses d'impôt était lâchée par le gouvernement, baisses qui profiteraient à 8 millions de foyers fiscaux, dont 3 millions qui n'ont pas profité des baisses en 2015 et 1 million qui deviendrait non imposable.
Cela reviendrait à une économie moyenne de 250 € par foyer (2 milliards / 8 millions) :
En pratique, ces baisses devraient s'appliquer par la décote : ce système de réduction d'impôt pour les faibles impositions va donc une nouvelle fois être augmenté. Rappelons qu'elle l'a déjà été en 2015 (voir décote 2015).
Aucune augmentation d'impôt n'est prévue (à situation égale).
Un communiqué du 11 septembre a été publié sur le site gouvernemental www.gouvernement.fr : il synthétise cette nouvelle mesure et expose différents exemples.
Le gouvernement a simulé le montant de l'économie d'impôt pour des foyers types (voir l'article sur economie.gouv.fr) :
Couple avec 2 enfants :
45 600 € de revenus nets par an : Economie de 507 €.
Couple retraité sans enfant :
35 500 € de revenus nets par an : Economie de 483 €.
Veuve retraitée avec 1,5 part :
21 000 € de revenus nets par an : Economie de 263 €.
Célibataire sans enfant :
19 100 € de revenus nets par an : Economie de 310 €.
On est toutefois un peu dubitatif sur le sujet : comment vont être financées ces baisses de prélèvements obligatoires ?
L'Etat ne tient déjà pas ses engagements quant à la réduction du déficit public (voir notre article) tant il ne parvient pas à réduire ses dépenses, voilà maintenant qu'il projette de baisser les recettes ! Pas sûr que Bruxelles approuve...
Pour éviter de creuser davantage la dette et de respecter les engagements européens, le gouvernement compte sur la croissance. Les prévisions sont de 1 % pour 2015 et 1,5 % pour 2016. Il faudrait donc atteindre un meilleur résultat pour pouvoir financer de nouvelles baisses d'impôt.
Espérons alors que le deuxième semestre 2015 soit mieux que le premier : 0 % de croissance au 2e trimestre. Même les plus pessimistes n'évoquaient pire scénario !
Par CHACH (Date : 2016-09-07 17:55:32) |
MOI J'AI UNE QUESTION : MON IMPOT EST DE 1486 €, CELIBATAIRE SANS ENFANT ET MA DECOTE EST DE 51 €; EST CE NORMAL ?
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Par Rhino (Date : 2015-10-05 15:21:32) |
On en revient à l'éternel question de la relance par les déficits. Ne vaut-il mieux pas anticiper la reprise en baissant les impôts et en créant un peu de déficit plutôt que de faire de l'austérité dans un cercle vicieux sans fin qui entraîne hausse des impôts et baisse de la consommation ?
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