Impôts > Nouveautés impôt 2015 > Budget 2015 : + 3,6 milliards d'économies
On en parle depuis la parution du projet de loi de finances : le budget 2015 ne permet pas de réduire suffisamment le déficit public de la France, loin des objectifs et ambitions gouvernementales.
Bruxelles a donc immédiatement réagi, avant même la publication de son avis prévu le mercredi 29 octobre : la France ne projette pas d'efforts budgétaires à la hauteur des attentes européennes. Certes, il y a bien ces fameux 21 milliards d'économies mais cela maintient le déficit à un niveau non admissible pour la Commission européenne : 4,3 % du PIB.
Pour marquer sa désapprobation, la Commission a adressé à la France un courrier (tenu secret !) rappelant son obligation de respecter les règles budgétaires de l'UE, dont celle d'un déficit inférieur à 3 % du PIB. Le non respect de ces règles pourrait entraîner sanctions financières et rejet du budget national.
Faut-il alors se soucier de cette menace ? Réelle ou coup de bluff ?
Dans un premier temps, les dirigeants français ont tenu tête à Bruxelles (du moins en apparence) en affirmant successivement que le budget proposé ne serait pas révisé malgré les recommandations européennes.
Leur premier "argument de vente" : les 21 milliards !
Le budget 2015 est "le budget qu'il faut à la France" selon nos politiques pour redresser la barre économique : des économies sont réalisées tout en instaurant les conditions nécessaires à la reprise de la croissance. Comme si demander davantage d'efforts aux Français nuirait à l'activité économique... Jusque là, l'argumentaire tient la route.
De plus, le climat politique plus que morose ces temps-ci avec le ras-le-bol fiscal toujours latent ne permet pas d'engager de grandes restrictions fiscales ni d'augmenter les prélèvements. Et le gouvernement ne veut pas déjà annihiler les retombées positives des baisses de l'impôt sur le revenu consenties depuis l'année dernière.
Le président François Hollande et le ministre des Finances Michel Sapin démontraient une certaine confiance, voire arrogance, face à Bruxelles, qui ne voudrait pas entacher ses relations avec la 2e puissance européenne.
Le bluff n'a que moyennement marché ! Alors que la Commission demandait à la France un effort budgétaire supplémentaire de 4 milliards d'euros, Bercy vient de "dégoter" 3,6 milliards dans les fonds de tiroir ...
Alors qu'il y a encore quelques jours, l'exécutif annonçait avoir "pressé le citron" au maximum, il trouve miraculeusement 3,6 milliards supplémentaires :
Français Hollande a répondu à Bruxelles (courrier toujours classé top secret !) pour étayer les nouvelles mesures ajoutées au budget 2015.
Alors en tant que citoyens lambdas, nous sommes en droit de nous demander si ces "trouvailles" ne sont que d'indolores manipulations comptables ou véritablement une énième mauvaise nouvelle fiscale ...
Selon BFMTV, Bruxelles accorderait un nouveau délai à la France pour atteindre l'objectif des 3 % de déficit public, ce qui lui permet d'éviter la sanction financière prévue en cas de manquement aux principes de l'Union.
Selon le Commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici, la sanction serait un échec et "infantiliserait" les Etats membres, ce qui n'est pas le but de l'opération.
Mais la nouvelle ne devrait pas faire plaisir à tout le monde, notamment aux Etats qui ont entrepris des efforts budgétaires permettant de respecter les contraintes européennes.
Il faudra donc trouver un juste milieu acceptable et ainsi proposer un délai cohérent.
En contrepartie, la France devra apporter la preuve de son engagement dans la réduction de son déficit d'ici le 17 novembre. La Commission européenne rendra sa décision par la suite et fait planer le doute d'une sanction de 4 milliards d'euros.
Par MANU27 (Date : 2015-05-22 13:11:40) |
Et nous pauvres Français imbéciles, on regarde faire et on ne bouge pas. Dans les années 90, lorsque le carburant augmentait de quelques centimes de FRANCS, on était dans la rue; là chacun est dans son coin à se plaindre et c'est normal puisque l'on est pressé, écrasé, centrifugé, mais pas solidaire. Mais merde au lieu de manifester chacun dans notre coin avec des organisations de travail qui ne sont pas à la hauteur, des syndicats qui mettent la merde au lieu d'aider les salariés et les entreprises à s'en sortir. Un jour c'est les taxis, le lendemain les routiers puis les agriculteurs, les artisans commerçants, les fonctionnaires( écoles, hôpitaux), les retraités qui manifestent. Alors ils sont 10000 à un endroit puis 25000 à l'autre. Bon sang pour les attentats on était plus nombreux alors il suffit de recommencer et on vire le gouvernement. Ayons l'audace de faire comme en Belgique pas de gouvernement pendant un certain temps, et enfin nos politiques qui vivent sur Mars les 3/4 du temps nous écouteraient peu être au lieu de dire qu'ils nous entendent. Bon courage à ceux qui bossent ou qui ont bossés. |
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