Impôts > Nouveautés impôt 2015 > PLF 2015 : le dossier épineux
Prévue initialement le 10 septembre 2014 lors du Conseil des Ministres, l'annonce du projet de loi de finances (PLF) pour 2015 est finalement reportée au 1er octobre.
Les prévisions erronées ainsi que le ras-le-bol fiscal grandissant ont "effrayé" le gouvernement, qui ne pouvait décemment pas présenter un projet de loi de finances en l'état.
Et pour cause : les Ministres des Finances et de l'Economie ont rappelé la situation économique désastreuse de la France lors d'une conférence de presse le mercredi 10 septembre.
Les finances publiques reposent sur les prévisions de recettes et de dépenses, toutes deux liées à deux facteurs économiques : la croissance et l'inflation.
Alors que l'exécutif tablait sur une croissance de 1 %, alors que l'Insee l'estimait à moins de 0,7 %, il a du se résoudre à voir la réalité en face : la reprise économique n'est pas au rendez-vous. Le taux de croissance 2014 ne sera que de 0,4 %.
La croissance pour 2015 a également été revue à la baisse à 1 %.
L'inflation subit le même pronostic : estimée à 1,1 % pour 2014, il ne faudra compter que sur une inflation à 0,5 %.
Rappelons qu'une inflation "normale" approche les 2 %.
Ces deux chiffres ne font donc pas les affaires du gouvernement, dont les finances ne reposent plus que sur du vent : qui dit moins de croissance et moins d'inflation, dit baisse des recettes. Celles-ci n'étant pas compensés par une baisse des dépenses, auxquelles il faudra ajouter les réductions d'impôt vendues aux Français en échange d'un apaisement social et politique, il y a comme qui dirait un "couac" dans le calcul !
L'heure de la retouche a donc sonné pour ce projet de loi, qui n'a pas fini de faire parler de lui.
Le gouvernement, malgré cet état des lieux inquiétant, souhaite maintenir le cap et ses engagements durant l'année 2014 :
On connaît déjà quelques mesures phares du projet de loi de finances 2015 :
Certes, le projet de loi de finances pour 2015 prévoit 21 milliards d'économies mais ils ne suffiront pas à combler le trou budgétaire creusé et accentué ces dernières années.
La France s'était pourtant engagée auprès de Bruxelles à réduire son déficit en deçà des 3% imposés par l'Union Européenne à tous ses états membres.
Résultat des courses : le déficit budgétaire ne baisse que de 0,1 point passant de 4,4 % en 2014 à 4,3 % en 2015. Ce n'est donc pas au goût de la Commission européenne qui pourrait rejeter ce nouveau budget pour cause d'efforts insuffisants.
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