Impôts > Nouveautés impôt 2014 > Budget 2014 : les grandes orientations
Après 10 mois de préparation, le budget 2014 est enfin prêt. Il a été discuté en Conseil des Ministres le mercredi 25 septembre 2013, avant d'être présenté à la Commission des finances de l'Assemblée Nationale et au Haut Conseil des Finances Publiques.
Après un budget 2013 qui rimait avec hausse d'impôts, déficit oblige, le budget pour 2014 était attendu au tournant. On l'espérait plus clément que le précédent mais c'est encore raté ! Il faudra patienter (peut-être) jusqu'en 2015 pour constater une accalmie fiscale. En attendant, il faudra se résoudre à subir de nouvelles augmentations.
Lors de la conférence de presse de présentation du projet de loi de finances pour 2014 (PLF 2014), le Ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, et le Ministre délégué au budget, Bernard Cazeneuve, nous ont présenté les grandes lignes.
Deux ambitions principales : stimuler la croissance et dynamiser l'emploi, tout en prolongeant l'effort de réduction du déficit.
Le Ministre de l'Economie croit en la reprise économique, tant mondiale qu'européenne : "ce n'est pas la même situation qu'il y a un an" a-t-il déclaré.
Le budget 2013 était "un budget marqué par la contrainte et la rigueur pour le redressement économique de la France".
Un effort pour réduire le déficit structurel, le déficit de compétitivité et le déficit de demande privée" a été engagé. C'est pourquoi plusieurs travaux ont été lancés : réforme bancaire, création de la BPI (Banque Publique d'Investissement), pacte de croissance européen, soutien au pouvoir d'achat avec la hausse du smic et la hausse des allocations scolaires, etc.
La politique économique menée enregistre de bons résultats. Le budget 2014 reflète donc cette avancée, ce qui a permis de diminuer l'effort demandé aux Français.
Certes, la croissance doit encore gagner en ampleur mais c'est un très bon début pour le gouvernement : la France n'a pas été épargnée par la crise mais a mieux résisté et a presque retrouvé son niveau de PIB.
La croissance a cru de 0,5 % au cours du 2ème trimestre 2013 alors que le taux dans la zone euro était de 0,3 %.
Des signes encourageants sont à souligner en 2013 comme l'indice de confiance et l'indicateur de l'Insee relatif à la reprise économique.
Par conséquent, il semblerait que les choix de prudence et de confiance soient payants, ont affirmé les Ministres.
Le taux de croissance estimé pour 2014 est de 0,9 % compte tenu des points évoqués précédemment ::
Ce pronostic de croissance à 0,9 % est jugé réaliste par les instances internationales et nationales.
L'objectif reste le même : réduire le déficit public sous la barre des 3 % du PIB.
Les prétentions en la matière ont toutefois été revues à la baisse, suite aux recommandations de Bruxelles et du FMI qui mettaient en garde la France des dangers pour l'activité économique d'une trop grande rigueur budgétaire et d'une pression fiscale excessive.
L'objectif des 3 % est donc reporté à deux ans pour garantir une bonne croissance.
L'objectif de déficit nominal pour 2014 est fixé à 3,6 %, soit 0,5 point de moins par rapport à 2013.
Rappelons qu'il était de 5,3 % en 2011, 4,8 % en 2012 et 4,1 % en 2013.
Cette estimation du déficit repose sur les prévisions de croissance pour 2014.
Le Gouvernement ambitionne de réduire son budget de 18 milliards en 2014.
Mais contrairement à 2013, 80 % de cet effort devrait être réalisé par la baisse des dépenses et "seulement" 20 % par la hausse des impôts :
Les 15 milliards d'euros de réduction des dépenses sont composés de :
Les 9 milliards d'économies se répartissent de la manière suivante :
Les hausses d'impôt émaneront de la réforme de la politique familiale (1 milliard pour la branche famille) et de la réforme des retraites :
La France souffre d'un déficit de demande privée, comme nous l'évoquions en première partie. C'est pourquoi il est primordial de booster le pouvoir d'achat des ménages pour leur permettre de consommer.
900 millions d'euros seront donc restitués aux Français grâce à :
C'est donc une bonne nouvelle pour les entreprises, qui sont plus épargnées par cette loi de finances que les ménages.
En effet, les entreprises devraient bénéficier de nouvelles mesures plus avantageuses :
La politique du logement est un axe primordial pour 2014, et ce pour deux raisons : la nécessité de se loger décemment d'une part et d'autre part le potentiel de création d'emplois dans le secteur de l'immobilier.
Dans cette optique, le budget 2014 a intégré la baisse de la TVA pour les logements sociaux, la réforme des plus-values immobilières mise en place depuis le 1er septembre 2013 et une incitation fiscale pour l'investissement dans le logement intermédiaire.
Niveau écologique, le projet de loi de finances 2014 présente également la fameuse "contribution climat-énergie" avec une assiette carbone.
Le crédit d'impôt développement durable sera remodelé au profit de "rénovations énergétiques lourdes".
Les "niches anti-écologiques" sont remises en cause.
Plusieurs mesures figurent dans le projet de loi de finances 2014 pour aider les populations les plus fragiles :
Par marcel (Date : 2014-09-02 17:44:08) |
75 ans, épouse de 67 ans,j'ai élevé 5 enfants qui me donnaient 15% de bonifions impots.On va nous piquer 1200 euro en plus du gel de nos pensions en 2014 celà nous fait perdre plus de 2000 euro.Syndicaliste CGT,je me demande quelles sont les réactions des CGT,CFDT,Fo et autres face à cette injustice flagrante. De mon temps actif, j'ai fait gréve pour l'augmentation des retraites dans la Marine Marchande. Honte à cette Gauche libérale,pire que la droite |
Par chauffagiste |
J'ai pris ma retraite et je suis retourné travailler dans un autre département. Quand j'ai voulu déduire mes kilomètres, l'agent m'a répondu que je n'étais pas obligé de travailler |
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