Impôts > Nouveautés impôt 2014 > Faut-il vraiment s'attendre à une baisse d'impôt d'ici 2017 ?
On commence à ne plus rien y comprendre !
Alors que les proches de François Hollande déclaraient le 21 janvier 2014 que "un petit geste" pour les ménages est envisagé dès 2015, le Premier Ministre et le Ministre de l'Economie n'ont pas le même son de cloche. Ces derniers ne sont pas contre des baisses d'impôt, mais sous réserve des comptes publics.
Jean-Marc Ayrault se cache derrière l'effort de baisse des dépenses publiques de 50 milliards d'ici à 2017 et la baisse du déficit public : les impôts baisseront avant cette date si nous parvenons à faire mieux que les objectifs. L'objectif est surtout de "rendre l'impôt plus transparent et plus juste". Autant de pas parler de baisse d'impôt dans ce cas ... La réserve du Premier Ministre est manifeste.
Quant à Pierre Moscovici, il promet des baisses d'impôt si la croissance et les économies sont au rendez-vous.
Il s'engage simplement sur le maintien des mesures de base : revalorisation du barème en 2015, mesures pour les foyers modestes comme la décote, etc.
Et l'annonce d'un déficit public pour 2013 supérieur aux prévisions de près de 2,7 milliards ne va pas arranger les choses. En effet, le Ministre du budget, Bernard Cazeneuve, s'expliquait sur ce résultat décevant devant l'Assemblée Nationale :
Le contrôle des dépenses et la hausse des recettes de TVA (+ 600 millions) n'ont pas suffi à compenser la baisse des recettes fiscales. Le gouvernement incrimine le manque de croissance pour expliquer cette mauvaise nouvelle. Alors dans ce contexte, comment espérer des baisses d'impôt dans un futur proche ?
Il semble de plus en plus clair que la meilleure option soit une stabilité des prélèvements en 2015 et non une baisse, qui n'est pas à envisager avant 2017.
Selon une enquête BVA pour Les Echos et RTL publiée fin janvier 2014, 63 % des Français sont prêts à sacrifier des services pour payer moins d'impôts. Cependant, les Français estiment que la baisse du service public ne devrait pas concerner l'éducation, la santé et l'emploi. Dans une moindre mesure, les services d'ordre sont également à préserver (police et gendarmerie).
Les Français interrogés préfèreraient donc que l'Etat fasse des économies dans les secteurs de la culture, la défense nationale, l'environnement ou les transports publics.
Il faut toutefois relativiser ces résultats car plus de 70 % des sondés restent très attachés à notre service public.
Le Premier Ministre nommé en mars 2014 souhaite réduire la charge fiscale des ménages, notamment ceux aux revenus modestes (jusqu'à 1,3 SMIC). Ces derniers pourraient voir baisser leurs cotisations famille dès 2015.
Au total, il est prévu de réduire les cotisations et impôts de 5 milliards d'euros.
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