Impôts > Nouveautés impôt 2014 > Réduction d'impôt pour 3,7 millions de foyers
Ce n'est plus 650 000 comme annoncés au départ, ni même 3,2 millions promis en mai 2014, mais bien 3,7 millions de foyers qui bénéficieront de baisses d'impôts, soit 500 000 ménages de plus.
Le nombre de foyers exonérés d'impôt passerait alors de 1,8 à 1,9 millions.
Cette rallonge du cadeau fiscal coûterait 160 000 € de plus, pour un coût total de 1,16 milliards.
Selon une annonce gouvernementale fin août, ce sont finalement 4,2 millions de foyers qui ont bénéficié de la réduction d'impôt pour un coût total de 1,25 milliards d'euros.
Après les allègements successifs de charges alloués aux entreprises et la chute spectaculaire de popularité de notre exécutif, notamment en période électorale (élections européennes en mai dernier), le gouvernement voulait faire sensation et prouver aux ménages qu'ils n'étaient pas les dindons de la farce !
Résultat : on s'affole à Matignon pour retrouver la ferveur populaire. Et c'est à celui qui fera le plus de bruit.
D'abord Jean-Marc Ayrault qui promettait une baisse d'impôt en 2015.
Puis en mai Manuel Valls qui écourte le délai en annonçant une baisse d'impôt dès 2014 en l'intégrant dans la loi de finances rectificative pour 2014. Ces réductions devaient concerner 3,2 millions de ménages percevant moins de 1,1 smic. Coût de la mesure : 1 milliard d'euros.
Nouveau rebondissement en juin : le Premier Ministre s'engage à étendre la mesure à 500 000 ménages supplémentaires.
Le dispositif de base reste le même : baisse d'impôt de 350 € pour un célibataire et 700 € pour un couple pour les foyers dont les salaires n'excèdent pas 1,1 smic.
Mais désormais les ménages qui se trouvent juste au dessus de ce seuil pourront bénéficier d'une baisse d'impôt. La réduction sera dégressive pour les revenus compris entre 1,1 et 1,13 smic.
500 000 foyers seraient concernés.
Selon un sondage BVA, plus de 60 % des Français considèrent que ces baisses d'impôt sont encore trop faibles.
Parmi eux, les classes moyennes bien sûr qui sont une nouvelle fois les grandes perdantes : l'impôt sur le revenu total augmente (+ 11 milliards depuis 2012) alors que le nombre de foyers fiscaux imposables tend à diminuer.
Conséquence : la charge de l'impôt pour les ménages imposable est plus lourde.
Manuel Valls n'exclut donc pas une éventuelle baisse de prélèvements en 2015 pour soulager un peu les classes moyennes.
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